Centre communautaire Lucien-Borne

100 ch. Ste-Foy, Québec

Nos quatre exposés d’aujourd’hui très différents les uns des autres sauront sûrement vous intéresser et vous captiver. Le premier nous présente les dessous du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le second nous relate la naissance d’un projet de maison pour les personnes atteinte de la maladie d’Alzheimer jusqu’à son aboutissement. Le troisième nous parle de la très belle expérience de faire du bénévolat en Amérique du Sud et enfin le quatrième nous fera la preuve que le rire c’est la santé.

1er exposé : M. Nicolas Vonarx, Haïti 12 janvier 2010 – Les dessous du séisme.

M. Vonarx est anthropologue et enseigne à l’Université Laval en sciences infirmières. Il a écrit en collaboration avec toute une équipe et le témoignage de l’infirmière Marie-Claude Élie ¨ Haïti pour ne pas oublier ¨

Il ne faut pas oublier…..qu’est-ce qu’il ne faut pas oublier? Un père revenu sur les lieux où il n’a pu sauver sa fille et son fils ensevelis sous les décombres et toujours habité par ses fantômes……

Des infirmières voulaient aller sur le terrain mais on ne peut tous être là. Elles se sont mises à écrire pour servir la cause.

M. Vonarx nous parle de l’information que nous recevons de nos grands réseaux qui est souvent biaisée par des idées préconçues et des préjugés. On a souvent entendu l’expression Haïti, Perle des Antilles, mais Haïti c’est des français qui ont mis en esclavage des noirs venus d’Afrique qu’on a exploités pour la culture du café et du cacao au profit de la France, c’est l’occupation par les États-Unis aussi pour leur seul profit. Prise entre le monde blanc et le monde noir, la dictature et la violence de l’intérieur comme de l’extérieur, la Perle des Antilles a beaucoup souffert.

Port-au-Prince était une ville pour 150,000 habitants mais en fait il y avait 2,000,000 de personnes avec les pauvres gens venus de la campagne où il n’y avait ni service ni éducation, à la recherche d’une vie meilleure. Aller en République Dominicaine, au Canada ou ailleurs était le désir de beaucoup pour se tirer d’affaire. Comme ailleurs il y a à Haïti des normes pour la construction mais elles ne sont pas respectées faute d’argent. On lésine sur les matériaux pour garder de l’argent pour manger, il y a beaucoup de vols et de détournements de matériaux et de fonds, voilà pourquoi il y a eu tant de dégâts.

L’aide internationale est indispensable pour Haïti. Ce qu’ont fait la Croix-Rouge et les ONG est inestimable. Des biens de première nécessité comme de l’eau, de la nourriture,

des soins, des latrines ont été dispensés dès leur arrivée sur l’île et on continue tant les besoins sont grands.

Dans le livre il y a le témoignage de l’infirmière Marie-Claude Élie qui travaille pour la Croix-Rouge et est toujours prête à partir là où on a besoin d’elle. Avant le tremblement de terre elle était à Akutivik au grand froid et du jour au lendemain on la retrouve en Haîti et elle nous dit ¨ Le pire est à venir, le peuple n’a pas fini de lutter……., ne faites pas l’erreur de les oublier ¨

Le livre ¨ Haïti pour ne pas oublier dont la préface est écrite par le Dr Yves Bolduc et la postface par Régine Laurent est en vente dans les chocolateries Laura Secord au coût de 20.00$ et les fonds recueillis sont donnés à médecins sans frontières.

2e exposé : Lise Jobin : La Maison Écho du Cœur, résidence pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Madame Jobin est la future directrice de la maison qui ouvrira fin avril début mai.

Consultante en ressources humaines, Mme Jobin a été chargée de plusieurs mandats en santé et dans des résidences pour personnes âgées dont elle est ressortie ébranlée. Elle y a vu des personnes en perte d’autonomie, soignées mais laissées à elles-mêmes. On les nourrit en ligne et si la bouche n’est pas ouverte au passage de la cuillère ce sera pour l’autre tour. Quelques-unes sont enfermées dans leur chambre où on peut les surveiller par une ­½ porte qui ressemble à une porte d’écurie et on augmente la médication si elles deviennent agitées. Dans le privé c’est un peu la même chose, elles sont assises dans des fauteuils en attendant que la journée passe. Manque d’argent, de personnel et de ressources. Elles se disait ¨ si je gagne le million j’ouvrirai une maison pour aider quelques-unes de ces personnes ¨ mais attendre le million ne donne pas grand-chose. La rencontre d’une infirmière avec qui elle a partagé un bureau et dont la mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer a été l’élément déclencheur du projet. Après un long cheminement d’écoute, de consultations auprès du MSSS, du Conseil des aînés on est plutôt passé de la maison pour personnes en perte d’autonomie à une maison pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avec l’approche ¨Carpe Diem ¨ qui tient compte des besoins particuliers des personnes quelque soit l’heure, le jour et la nuit.

Mme Jobin travaille à la réalisation de ce projet depuis 2009. Néophyte en tout comme elle dit on consulte….architectes, constructeurs, professionnels de la santé etc…..mais.

Elle pensait qu’il serait facile de trouver un terrain auprès de communautés religieuses qui possèdent souvent de grands terrains, mais non. Acheter une maison déjà construite et adaptée, difficile à trouver mais avec de la persévérance, des hauts et des bas on y arrive.

Propriétaire depuis janvier d’une maison dans l’arrondissement de Beauport et après une mise aux normes la maison ouvrira fin avril début mai avec 9 chambres dont une de répit, avec tous les services et beaucoup d’activités. Un groupe de l’Université Laval donnera de l’information et Mme Jobin aura besoin de bénévoles et de personnes prêtes à travailler à temps partiel rémunéré.

La maison est située au 940 boul. Raymond, Québec, G1B 1J7

Tél : 418-614-3150

Fax : 418-614-3152

Courriel : maisonechoducoeur@videotron.ca

3e exposé : Jocelyne Thérieault, séjour au Pérou au Paraguay et en Bolivie avec CASIRA

Mme Thérieault a entendu parler de CASIRA en 2004 et a tout de suite voulu partir avec l’organisme faire du bénévolat en Amérique du Sud. CASIRA est un organisme de solidarité internationale qui parraine des projets de coopération.

Il en coute 10.00$ pour s’inscrire et on attend notre tour pour partir……….de 8 mois à 1½ an. Le premier voyage est toujours au Guatemala où tout a commencé, le séjour dure de 4 à 7 semaines et il faut passer par là avant d’aller dans les autres pays. Après le séjour obligatoire au Guatemala Mme Thérieault est allée au Pérou avec 39 autres québécois, toujours ensemble, même chantier, on mange ensemble et on dort dans ensemble. Pour elle c’est une expérience des plus agréables.

Le premier arrêt s’est fait à San Roman petit village de 7000 habitants à 300 km de Lima de l’autre côté de la cordillère des Andes. 4 par chambres, lits superposés et on se regroupe par affinité, comme ça vient. C’est très joyeux, cordial, il existe une bonne entraide et de la complicité. Si on a de la difficulté à partager sa chambre et autres……….Un québécois parmi le groupe est chargé du lien avec le contremaître du chantier. Ici il s’agit de reconstruire de petites maisons détruites par le feu dont le rez-de-chaussée était en ciment et l’étage en bois. Il faut gratter le ciment abîmé, préparer le nouveau ciment, le poser, mettre l’apprêt et le peindre. Il faut aussi transporter le ciment, le sable, l’eau, petit bout par petit bout car c’est lourd et il n’y a pas beaucoup d’outils. Les ouvriers disposent de vieux outils, des pelles à moitié rongées, des seaux sans anses etc….CASIRA fournit ses propres outils qu’il faut transporter au chantier tout les jours. Comme il fait souvent très chaud le chef de chantier doit prévoir des arrêts réguliers. Chacun travaille à son rythme et fait ce qu’il peut faire. Les propriétaires des maisons venaient tous les matins constater l’avancement des travaux.

Le 2e chantier était consacré à la construction de latrines dans une école et à 10 personnes ça va vite.

Il fallait aussi 5 bénévoles pour la cuisine, c’est le chantier le moins couru. La journée est longue de 6 heures du matin à 8 heures du soir et il faut faire la cuisine pour 40 personnes, ramasser et nettoyer le soir.

Une journée type : 6h00, lever

7h00, départ pour le chantier

12h00, retour pour le dîner mais s’il fait très chaud retour à 10h30, l’après-midi est libre.

Après 4 semaines de travail il reste 3 semaines pour voyager, pratiquer son espagnol et voir du pays.

Pour information : CASIRA sur internet.

4e exposé : Marcelle Hardy – Le rire c’est la santé!

Marcelle nous arrive, très colorée, avec son grand sourire, son gros ballon bonhomme sourire et sa bonne humeur contagieuses et tisse un lien avec les autres conférences. Haîti, le club a envoyé des toutous pour les petits sinistrés et aussi de l’énergie. Avec la maladie d’Alzheimer : le club va faire de l’animation dans des maisons de personnes âgées et avec l’Amérique du Sud, le club est allé au Honduras avec la Croix-Rouge pour organiser un club de rire.

C’est quoi le rire pour Marcelle? C’est un élément qui a transformé sa vie. À 40 ans elle a fait le tour du monde en bateau-stop , au soleil, sans hiver……Au retour, la déprime! À Québec où sont les gens heureux? Il faut les sortir de leur torpeur. Après avoir entendu parler de clubs de rire ailleurs elle décide d’en fonder un à Québec. Sitôt dit, sitôt fait, ne plus travailler sur les problèmes mais sur la joie qui donne une autre façon de voir la vie. Rire sans raison, entraîner son muscle rieur le diaphragme, cela devient de plus en plus facile et est bénéfique pour tous les organes. Mme Calmet cette française qui est morte à 118 ans il y a quelques années avait cette recette : rire, porto et chocolat. Il y a aussi des exemples d’autoguérison par le rire. Souvent on a peur du ridicule quand on rit. Pendant combien de minutes riez-vous par jour? Niaiseux et ridicule pour certains, nécessité pour d’autres qui l’ont expérimenté et intégré dans leur vie. Le rire nous fait retrouver spontanéité et cœur d’enfant.

Marcelle demande aux participants de se lever et de faire un petit exercice du rire. Tout le monde ¨ embarque ¨ tout le monde rit, on respire mieux, on est détendu et l’atmosphère est allégée pour une pause tout en gaieté.

¨ On ne rit pas parce qu’on est heureux mais on est heureux parce qu’on rit ¨

Club de rire Québec métropolitain, sessions de 10 semaines d’avril à juin.

Tél : 418-653-3344

Courriel : rirebonheur@gmail.com

Site internet : www.marcellehardy.com

Pause de quelques minutes et au retour les offres et demandes et les tirages.

Les offres et demandes ont maintenant leur rubrique dans le site.

Tirage : Flyé-flyé : Mme Nicole Mailloux gagne 67.50$

Prix de présence de 20.00$ : Mme Judith Gagnon

Certificats-cadeaux pour déjeuners au resto Tutti Frutti : Mmes Diane Jacques et

Estelle Dubois

Fleurs : Mmes Robidoux et Aucoin

Bouteilles de mout de pommes : Mmes Suzanne Pelletier et Céline Racine.

Cet après-midi se termine par le café prolongé pour échanger avec nos conférenciers et les autres participants.

– Merci au Marché IGA Deschênes du 255 ch. Ste-Foy qui nous offre gracieusement le café, les jus et les biscuits.

– Merci au resto Tutti Frutti du 47 Boul. René-Lévesque est qui offre les certificats-cadeaux pour les déjeuners.

N’oubliez pas nos déjeuners flyés les 3ème jeudi de chaque mois à 9h30 et les lunches anglophiles les 1er mardi de chaque mois à 11h30, les 2 au resto Tutti Frutti du 47 Boul. René-Lévesque et maintenant les 4 à 7 espagnols au resto espagnol Copas du 595 Grande Allée est les 2ème vendredi de chaque mois.

Notre prochaine rencontre-conférences aura lieu le dimanche 29 mai à 13h30 toujours au Centre communautaire Lucien-Borne, amenez un ami ou une amie.

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